Ça, c'est avant de devenir accro... Une fois passé ce douloureux état de "sportif
débutant et velléitaire", vous trouverez tous ces détails parfaitement insignifiants.
Quelles sont les bonnes raisons qui peuvent vous aider à passer ce cap?
L’étude a porté sur 2400 vrais ou faux jumeaux, âgés de 18 à 81 ans, choisis dans la base
de données du King’s college, la Twins Unit Database. Ils ont répondu à un questionnaire
portant sur leurs activités sportives durant leur temps libre, leur style de vie et leur santé…
Leur ADN a été prélevé et les télomères ont été comparés.
Les télomères sont des prolongations non
codantes des chromosomes et constitue un marqueur objectif du vieillissement des cellules: avec l’âge, les télomères
raccourcissent, nous rendant plus vulnérables aux maladies et, lorsqu’ils
disparaissent finalement, nos cellules perdent leur capacité à se diviser et meurent.
La comparaison de leurs télomères a montré que ceux du jumeau qui pratiquait au moins 3 heures de sport par semaine, étaient plus longs que ceux du second, sédentaire. Et que cette différence de longueur (200 nucléotides) pouvait être estimée à l’équivalent de 9 années.
Potentiellement 9 années de plus à vivre. Ça ne vous fait pas chausser les baskets ça? Surtout 9 années de plus en bonne santé!
Source: Lynn F. Cherkas; Janice L. Hunkin; Bernet S. Kato; J. Brent Richards; Jeffrey P. Gardner; Gabriela L. Surdulescu; Masayuki Kimura; Xiaobin Lu; Tim D. Spector; Abraham Aviv The Association Between Physical Activity in Leisure Time and Leukocyte Telomere Length, Arch Intern Med, Jan 2008; 168: 154 - 158
Des questionnaires de santé ont été envoyés régulièrement pendant 20 ans, à 1000 personnes d'au
moins 50 ans dont la moitié faisait de la course à pied (4 heures par semaine au début de l'étude
et 1h15 à la fin de celle-ci)
A la fin de l'étude, 34% des non-joggers étaient décédés contre 15% des joggers. De plus,les
joggers étaient en meilleur santé que les non-joggers, les handicaps physiques chez les premiers
apparaissant en moyenne 16 ans plus tard que pour les sédentaires...
Etude menée par une équipe de chercheurs de l'université de Stanford dirigée par James Fries.
En 2019, le même INSERM a publié une nouvelle étude d'importance sur
La prévention et le traitement des maladies chroniques grâce à l'activité physique,
consultable & téléchargeable ICI; comportant état des lieux, évolutions
sociétales, moyens à mettre en oeuvre, problèmes potentiels etc.
Puis des chapitres plus précis sur, entre autres:
- Les mécanismes en jeu dans le déconditionnement musculaire en fonction des pathologies
- Mécanismes moléculaires par lesquels l’activité physique améliore les symptômes et la
qualité de vie des patients
On peut lire par exemple que le muscle squelettique est également capable de communiquer
à distance avec d'autres organes par l'intermédiaire par exemple des myokines ou
qu'une partie des effets bénéfiques de l'activité physique est due par son action
anti-inflammatoire (production de facteurs analgésiques; Béta-endorphines, substance P)
- Les types d'effort et leurs effets sur l'obésité, les programmes à mettre en oeuvre
- Idem pour le diabète de type II
-Les pathologies coronaires
(à suivre)
Déjà, l'on savait (2008 et après) que:
- elle est la meilleure prévention des maladies cardiovasculaires, telles que coronaropathie, insuffisance cardiaque chronique, artériopathie des membres inférieurs... En cas de maladie de ce type, elle constitue encore un élément important de leur traitement, même si son intensité doit être adaptée. Ceci parce qu’elle permet entre autres la dilatation des artères, la multiplication des capillaires sanguins, une meilleure efficacité du cœur, l’abaissement du rythme cardiaque et la préservation de la FC max (fréquence cardiaque maximale) qui chute après 30 ans.
- elle permet de prévenir la survenue du diabète de type 2 , le plus fréquent, "dans près de 60% des cas". De la même manière, si le diabète est déjà installé, elle peut permettre d’améliorer (d'alléger) le traitement et de retarder les complications. Le glucose sanguin est plus facilement utilisé (notamment par l’augmentation de la sensibilité à l’insuline) et il existerait même une relation linéaire entre le niveau d’activité physique et la prévention de cette pathologie selon l’étude Harvard Alumni.
-Mars 2012: Le sport modifie la structure de l'ADN en quelques heures seulement pour contrer le diabète. En favorisant l’expression de certains gènes impliqués dans l’oxydation musculaire ou la régulation du glucose. Voir cet Article de Futura Sciences, au sujet de l'étude menée par des chercheurs du Karolinska Institutet (Suède) et publiée ICI (mais payant pour full access).
-Septembre 2012: Même la musculation, un exercice de type résistance et non d'endurance, réduit le risque de développer un diabète de type 2. Par 34% par exemple, en pratiquant 2h30 hebdomadaire aux petites haltères. Source "Archives of interantional medecine" août 2012; article en français ICI.
- Depuis maintenant plusieurs années on sait que pour l’asthme, l'activité physique est tout à fait recommandée et même les fumeurs actifs faisant plus de 2 heures par semaine d'activité physique soutenue réduisent de 40% les hospitalisations et la mortalité d'origine respiratoire: le sport est un traitement très efficace pour les broncho- pneumopathies chroniques obstructives.
- L’activité physique possède un effet préventif avéré pour le cancer du colon , avec une réduction du risque allant jusqu'à 50%. En rajoutant régulièrement à votre alimentation quelques tomates, cuites (les crues n'ont pas le même effet), le % devrait notablement augmenter (NDR)... Pour le cancer du sein, la majorité des études montrent une diminution du risque de 30 à 40%. Pour les femmes déjà traitées, 3 à 5 heures de marche par semaine diminueraient notablement le risque de récidive.
- Adaptée, elle agit dans la prévention et le traitement de la lombalgie chronique, la polyarthrite rhumatoïde, la fibromyalgie, l’arthrose.
- C’est un modérateur de stress, susceptible d’effets positifs dans de nombreuses maladies mentales, à condition de ne pas l’exagérer.
- Pour les seniors, pratiquer régulièrement une activité physique est fondamental : elle permet notamment de lutter contre la fonte musculaire et préserve la mobilité à long terme.
- Elle semble pouvoir aussi posséder un effet préventif contre la maladie d’Alzheimer, vraisemblablement par la protection du système vasculaire et en améliorant la plasticité cérébrale. (D'après une étude canadienne ayant porté sur 4615 sujets de 65 ans et plus, l’activité physique semble liée à une diminution de 50% des cas).
NEW: SUR CE SUJET ET SUR D'AUTRES, consultez les nouvelles des sciences en ce domaine ICI
Le nom d'Endorphine vient de Morphine et Endogène : notre petite drogue personnelle du bonheur. Il s'agit d'un neuro-transmetteur agissant sur les récepteurs opioïdes des neurones, possédant une structure moléculaire proche de la morphine.
Comme elle, les endorphines apportent au sportif une grande résistance à la douleur, du plaisir et un sentiment d'euphorie. Les coureurs de fond parlent d'extase et ces sensations perdurent un certain temps après l'effort.
C'est l'hormone des sports d'endurance par excellence, mais des sports typiquement de résistance lactique , avec des efforts répétés sans intervalles de récupération passive (mais actives oui), provoquent les mêmes réactions. Le corps réagit à ce stress physique en le protégeant de la douleur grâce aux endorphines, lesquelles éliminent aussi l'adrénaline ; d'où un effet anxiolytique partagé avec la sérotonine. Attention, ces efforts prolongés sont éprouvants par définition pour le corps et sont réservés à des sportifs déjà entraînés!
A partir d'un certain niveau d'entraînement, tous les sportifs deviennent "accro", et souffrent physiquement et psychologiquement d'une privation d'exercice de leur sport. On peut se poser la question d'une éventuelle dépendance aux endorphines, mais il semblerait qu'il n'en existe pas, les enzymes de l'organisme les détruisant rapidement. La dépendance est, semble-t-il, uniquement psychologique. Et puis de toutes façons, il y a plein de bonnes raisons de devenir "accro" au sport!
2ème maxime du même acabit à apprendre par coeur:
"ET LE CORPS CREATEUR CREA L'ESPRIT COMME UNE MAIN DE SON VOULOIR".
(Nietzsche)
Il avait anticipé les résultats des futures neuro-sciences : considérez, TOUJOURS que,
peut-être, ce qui vous semble avoir été inspiré par votre "esprit supérieur", peut
n'être que le résultat d'incitations de votre cerveau reptilien (Le petit bulbe en bas, que
nous partageons avec la plupart des animaux plus ou moins supérieurs...). (mode joke on;
c'est plus compliqué que ça...).
Et ça ne vaut pas que pour le sport d'ailleurs...
UNE STRATEGIE GAGNANTE:
Le plus difficile avant de devenir "drogué" au sport est donc de surpasser cette
irrésistible fatigue qui soudain vous envahit lorsqu'approche l'heure de partir au
rendez-vous... C'est à ce moment-là qu'il faut déconnecter ses cerveaux, le reptilien et
l'autre et NE PAS REFLECHIR.
Ainsi, en dépensant moins d'énergie, vos cerveaux, leurrés, s'opposeront moins à ce que
vous alliez stupidement en dilapider...
La veille ou durant votre dernière crise de "bonnes résolutions" (1er de l'an, anniversaire, rentrée...), votre cerveau supérieur, le reste du corps allongé sur un canapé ("pas d'effort à l'horizon, on peut toujours en causer, ça mange pas de pain"), aura bien compris qu'à l'évidence, et toutes choses prises en considération, il était ABSOLUMENT nécessaire que vous bougiez davantage. Vous aurez donc programmé un certain nombre de décisions, dont ces heures de sport.
Arrivée l'heure de partir, INUTILE DE PENSER, PARTEZ.
Le "truc" que j'avais trouvé pour cela était alors de prendre mon sac et de me diriger
vers le métro (ou la voiture, ou...), en me disant: "Bon, je pars, mais cela n'engage à
rien. Si je ne le sens pas, je pourrais toujours faire demi-tour...". Et pour enfoncer le
clou, je disais à tout le bureau:
"Je pars, mais vous allez peut-être me voir revenir!". Dans les cas les plus difficiles
je me racontais ça jusqu'au Dojo... Une fois là-bas bien sûr, il eut été idiot de repartir!
Ça marche dans 99% des cas.
Dernière règle, éduquez votre entourage de travail : vous êtes sportif et pour le bien-être
général, il FAUT que vous partiez à telle heure. Le plus sincèrement du monde, moi qui ai
changé d'entreprise en moyenne tous les 2 ans et demi, ce n'est pas le plus gros du
problème; il a bien fallu parfois un ou deux pétages de plombs, à l'occasion de réunions commencées
en retard et se transformant en PowPow, (ah, les hommes...),
mais bon....
Vous êtes juste obligé d'être exemplaire côté heures de travail hebdomadaires.
Je ne dis pas que cela est facile, mais c'est tout à fait possible dans la majorité des cas, hors travail posté.
Ça, c'est pour le sport à l'heure du déjeuner, ce que je préfère. Sinon, reste le soir...
Autre solution pour les cas désespérés: LE COACHING A DOMICILE .
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